DAGUES ET COUTEAUX A DOMINANTE
MILITAIRE
Né dans
les
contingences militaires
qui
m'ont accompagnées toute
ma
petite
enfance, j'en ai
subi l'empreinte, d'où la
resonsabilité
d'un
questionnement de
longue haleine
sur
les fins et
les voies, les armées et les
armes, blanches
en
particulier, n'en étant que
les
moyens.
L'USM3
de ma
fabrication
se cale au plus
près sur le
modèle d'origine
mais en y apportant
quelques
améliorations, à
savoir la nature de l'acier et
un
système de
serrage des rondelles de
cuir permettant d'en
rattraper
le jeu, ce que ne fait pas le
modèle
d'origine.
Ceci étant, ce couteau de
tranchée est plus
du genre
dague
que du genre
couteau et
se
prête, en dehors
de la collection, au combat ou
à
achever
du
moyen gibier. On a rétabli
la
longueur
d'origine, 171mm,
adaptée aux étuis
plastique USM8 et
USM8A1 de
la guerre.
Les nouveaux étuis
plastique
étant plus longs
d'un
centimètre pour la même
appellation,
nous proposons des
lames de 180mm qui
ballotent
moins.
Le MK1
:
Parmi les
couteaux d'usage
général qui
ont été en
service dans les armées US et
alliées de
la dernière
guerre, ce sont les divers
modèles
MK1 qui sont les
moins
canoniques. Autant
dire que chaque
fabricant y a
été de ses propres
variantes.
Si bien que nous avons
choisi de réaliser
une sorte de compromis
morphologique
sans en copier
aucun.
MK1
ICI
Le MK2
par contre a été lancé
sur un cahier des charges précis,
accompagné d'un dessin
coté. Ce
dessin omettait
de préciser les formes exactes
de
la poignée, si bien que deux
écoles ont vu le jour:
une poignée
ronde réalisée par Camilius et une
poignée
ovale réalisée par
Ka-Bar, ces modèles
étant produits
massivement.
Le
système
de montage initial très fragile
par écrou
central du diamètre de vis égal
à l'épaisseur
de la
lame, perpétue le défaut
génétique des couteaux monté en
cuir: le jeu irratrapable et
assuré au bout d'un certain
temps.
Notre modèle s'est plus
inspiré du
modèle
commercial qui a été à
l'origine du
MK2. Il s'agit d'un
couteau
de la marque
"western" de 8" de lame qui
a eu un grand succès
initial avant d'être supplanté par la production
intensive des
MK2 de 7" de lame en 1943
( plusieurs millions
d'exemplaires).
La
pointe
de notre modèle, comme celle de
l'original, n'est
pas très aiguë et à la
demande, pour
mieux piquer à la
chasse, nous la
modifions.
Notre modèle par contre
est plus
épais
d'origine, donc plus
solide et a reçu notre montage
de rattrapage de
jeu.
MK2
ICI
Le Vengeur: Le poignard de
tranchée
français, modèle 1916, a été
adopté par l'armée
française, après de nombreux atermoiements,
sur la
proposition d'un coutelier thiernois
Astier Prodon. Le modèle est
excellent à deux exceptions
près: la soie est
ridiculement petite, à peine plus grosse
qu'un clou, ce
qui fait de ce couteau-poignard
un instrument fragile,
opinion confirmée par l'expérience des
combats, et la
garde est trop large au
niveau de l'épaulement et ne
permet pas d'utiliser le ricasso
idoine.
Notre modèle corrige ces
deux défauts, ce qui
en fait un produit
tout à fait convenable pour sa
destination et qui pourrait tout à
fait reprendre du
service au cas ou
...
Le
nom de
"Vengeur" lui a été attribué
par la vox populi
de l'époque. Partant de cette
même lame, nous
réalisons des dagues de chasse montées
différemment.
VENGEUR
ICI
L
e RC4: C'est un
légionnaire qui nous a exprimé
son désir de se faire faire un modèle à lui, pour lequel
il nous a remis un croquis.
Après confrontation de nos idées
nous sommes arrivés au modèle définitif et nous
l'avons réalisé.
Pour une raison que
j'ignore, le légionnaire n'a jamais
pris posséssion de son poignard
et je l'ai adopté en lui donnant le nom de
Route Coloniale 4, celle de Cao Ban-Langson
qui sonne encore dans mes
oreilles et pour rendre hommage à tous
ceux qui ont combattu sur ce théâtre
colonial.
RC4
ICI
Le Bazeilles: Il s'agit du
modèle Prairie, version couteau de combat. C'est ma
vision du couteau militaire, tel que je l'avais imaginé
dans les années 54-56 qui ne diffère des Prairie que par une longueur de lame
intermédiaire (20cm) et une présentation satinée. La
longueur de lame correspond exactement à celle des
baïonnette du fusil US17 raccourcies en arsenal que
l'armée attribue aux légionnaires en tant que poignard
quand ils sont sur le
terrain.
La
poignée en rondelles de cuir alternées lui
confère le look-mili qu'on trouve aussi
sur des couteaux de chasse et le satinage de la
lame en fait une présentation plus rustique.
Bazeilles est le nom d'un
village des Ardennes à une portée de fusil de Sedan, là
ou se trouve "La Maison de la Dernière Cartouche", haut
lieu de résistance des troupes de Marine face aux
Allemands en 1870. Le sacrifice de la vie de la plupart
d'entre eux en fait l'équivalent pour les marsouins et
bigors de Camerone pour la légion.
Il
est normal et c'est un honneur pour notre entreprise
qu'elle se soit penchée sur le cas de
Bazeilles en en faisant
commémoration et ce modèle montre, s'il en était besoin,
qu'il est impossible d'établir une distinction nette
entre couteau de chasse et couteau de combat.
BAZEILLES
ICI
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