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JEAN TANAZACQ
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Dagues et couteaux à dominante militaire
© 2013
  1. DAGUES ET COUTEAUX A DOMINANTE MILITAIRE


Né dans les contingences militaires qui m'ont accompagné toute ma petite enfance, j'en ai subi l'empreinte, d'où la responsabilité d'un questionnement de longue haleine sur les fins et les voies, les armées et les armes, blanches en particulier, n'en étant que les moyens.

 

L'USM3 de ma fabrication se cale au plus près sur le modèle d'origine mais en y apportant quelques améliorations, à savoir la nature de l'acier et un système de serrage des rondelles de cuir permettant d'en rattraper le jeu, ce que ne fait pas le modèle d'origine.

Ceci étant, ce couteau de tranchée est plus du genre dague que du genre couteau et se prête, en dehors de la collection, au combat ou à achever du moyen gibier. On a rétabli la longueur d'origine, 171 mm, adaptée aux étuis plastique USM8 et USM8A1 de la guerre. Les nouveaux étuis plastique étant plus longs d'un centimètre pour la même appellation, nous proposons des lames de 180 mm qui ballottent moins.


Le MK1 : Parmi les couteaux d'usage général qui ont été en service dans les armées US et alliées de la dernière guerre, ce sont les divers modèles MK1 qui sont les moins canoniques. Autant dire que chaque fabricant y a été de ses propres variantes.

Si bien que nous avons choisi de réaliser une sorte de compromis morphologique sans en copier aucun.

 

Le MK2 par contre a été lancé sur cahier des charges précis, accompagné d'un dessin coté. Ce dessin omettait de préciser les formes exactes de la poignée, si bien que deux écoles ont vu le jour : une poignée ronde réalisée par Camillus et une poignée ovale réalisée par Ka-Bar, ces modèles étant produits massivement.

Le système de montage initial très fragile par écrou central du diamètre de vis égal à l'épaisseur de la lame, soit 4,5 mm, a été rapidement remplacé par une goupille traversant pommeau et lame, mais perpétuant le défaut génétique des couteaux montés en cuir : le jeu irrattrapable et assuré au bout d'un certain temps.

Notre modèle s'est plus inspiré du couteau commercial qui a été à l'origine du MK2. Il s'agit d'un couteau de la marque "Western" de 8" de lame qui a eu un grand succès initial avant d'être supplanté par la production intensive des MK2 de 7" de lame en 1943 (plusieurs millions d'exemplaires).

La pointe de notre modèle, comme celle de l'original, n'est pas très aigüe et à la demande, pour mieux piquer à la chasse, nous la modifions.

Notre modèle par contre est plus épais d'origine , donc plus solide et a reçu notre montage de rattrapage de jeu.


Le Vengeur : le poignard de tranchée français, modèle 1916, a été adopté par l'armée française après de nombreux atermoiements sur la proposition d'un coutelier thiernois Astier-Prodon. Le modèle est excellent à deux exceptions près : la soie en est ridiculement petite, à peine grosse comme un clou, ce qui fait de ce couteau-poignard un instrument fragile, opinion confirmée par l'expérience des combats, et la garde est trop large au niveau de l'épaulement et ne permet pas d'utiliser le ricasso de façon idoine.

Notre modèle corrige ces deux défauts, ce qui en fait un produit tout à fait convenable pour sa destination et qui pourrait tout à fait reprendre du service au cas ou ....

Le nom de "Vengeur de 1870" lui a été attribué par la vox populi de l'époque.

Partant de cette même lame, nous réalisons des dagues de chasse montées différemment.


Le RC4 : c'est un légionnaire qui nous a exprimé son désir de se faire faire un modèle à lui, pour lequel il nous a remis un croquis. Après confrontation de nos idées nous sommes arrivés au modèle définitif et l'avons réalisé.

Pour une raison que j'ignore, le légionnaire n'a jamais pris possession de son poignard et je l'ai adopté en lui donnant le nom de Route Coloniale N°4, celle de Cao Bang-Langson qui sonne encore dans mes oreilles et pour rendre hommage à tous ceux qui ont combattu sur ce théâtre colonial.

Il ne peut être réalisé qu'en AISI D2, autrement dit en Z160 CDV12


Le Bazeilles : Il s'agit du modèle Prairie, version couteau de combat. C'est ma vision du couteau militaire, tel que je l'avais imaginé dans les années 54-56, ainsi que cela est évoqué plus haut, qui ne diffère des autres modèles de la famille Prairie que par une longueur de lame intermédiaire (20 cm) et une présentation satinée. La longueur de lame correspond exactement à celle des baïonnettes du fusil US17 raccourcies en arsenal que l'armée attribue aux légionnaires en tant que poignard quand ils sont sur le terrain.

La poignée en rondelles de cuir alternées lui confère le look-mili qu'on trouve aussi sur des couteaux de chasse et le satinage de la lame en fait une présentation plus rustique.

Bazeilles est le nom d'un village des Ardennes à une portée de fusil de Sedan, là où se trouve la "Maison de la dernière cartouche", haut lieu de la résistance des troupes de Marine face aux Allemands en 1870. Le sacrifice de la vie de la plupart d'entre eux en fait l'équivalent pour les marsouins et bigors de Camerone pour la légion.

Il est normal et c'est un honneur que notre entreprise se soit penchée sur le cas de Bazeilles en en faisant commémoration et ce modèle montre, s'il en était besoin, qu'il est impossible d'établir une distinction nette entre couteau de chasse et couteau de combat